jeudi 15 avril 2010

les Yeux noirs, cheveux bleus

Bleu. Je VEUX me teindre les cheveux en bleu. De la couleur de cette note que Delacroix et George Sand croyaient entendre chez Chopin « Et puis la note bleue résonne et nous voilà dans l’azur de la nuit transparente… » écrivait George Sand dans Impressions et souvenirs. A moins que ce ne soit celle de l’appel des ombres brumeuses hadèsiennes que Kundera évoquait si bien dans le livre du rire et de l’oubli « La douceur de la mort à une couleur bleue ». Perséphone aspirée par la terre. Un « Es muss sein » extrêmement léger...

Ou simple lubie de moi marquée à jamais par la stylistique cinématographique Kubrickienne ?

Et puis zut, les yeux, c’est tellement banal… Alors que les cheveux ! D’abord, je ne suis pas la seule : déjà, il y a une Tsé-Tsé (faire un tour ici, une impression de logiciel éducatif qui nous faisait cliqueter partout avec des tits bruits mi organiques mi synthétiques). D’ailleurs, si un jour j’achète un vase (je dis bien si un jour, parce qu’un vase, c’est bien le truc qui sert à rien, genre le cadeau complètement stérile que t’offre à ta belle-sœur), ce sera leur magnifique vase d’Avril (parce que lui, il les détruit, les bouquets !)



N’oublions pas Princesse connard, reine de la musique électro nippone qui chauffe régulièrement la piste du Trash Kawaii Klub avec sa spécialité : le Kawaï Hardcore (un cocktail de raretés nippones pour érudits sauvages). Hélas, j'ai pas la preuve photo du bleu de ces cheveux.


Bien sûr, Kate, dans son Eternal Sunshine, qui change de cheveux comme de chemise…
























Et le cultissime Barbe Bleue! (je le mets dans la catégorie, même s'il n'avait de bleu que la barbe). Je me suis toujours posée la question du rôle bleu de cette barbe dans l'histoire. Épouseur à toutes mains, d'une cruauté sadique, a la férocité digne d'un empaleur...comment le bleu peut il en être la cause? (A moins qu'elle ne soit en réalité pas bleue mais noir corbeau, un noir tellement intense qu'il tirerait sur des reflets bleutés?)




C’est bien beau tout ça, mais il ne faut pas amalgamer les bleus. Il y a bleu et LE bleu. Il doit faire tout son effet, il faut cerner le bon, aguerrir son œil… Le problème une fois endurci, on ne voit plus que ça (limite si je ne crierai pas en pleine rue : c’est bleu (CE bleu)! Il surgit dans des lieux tout à fait inattendus: un crédit bancaire , chez certaine chenille (Jésus, ça m’a l’air très saugrenue)…un peu trop papillonnant

parce que j’ose pas écrire Avatar, mais c’est pourtant le bon bleu




…un blue lagoon, histoire d’encaisser ?





Parfois, les pouces s'y mettent




















A ne pas confondre avec celui d’Yves Klein, même s'il en est très proche


















ou Ruscha, encore plus proche
















C'était seulement quelques exemples (avertissement: la pigmentation de la toile ne rend absolument rien de CE bleu, il faut le savoir)


Je ne peux pas.

Il faudrait des yeux noirs pour aller avec.

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