jeudi 12 août 2010

Qui est la femme et qui est l'oiseau?

Ce pourrait être le point, ou la ligne. Un entrecroisement palpablement tangible. Non, que dis-je, la surface même, bleutée. Il y a quelque chose, comme si, toute la substance cachée d'un être s'y trouvait projetée en filigrane: une rencontre avec ce qui ne peut être nommé.

Délicatement épuré, comme un effleurement, un ensemble sublimé où toute superficialité aurait disparu. Oui mais pourquoi, me diriez vous? "Atteindre le maximum d'intensité avec le minimum de moyen". Oui, c'est par parce que ce vide est que l'immensité poétique peut s'y confronté, que l'imagination peut y être "fécondée".

De ces objets, statiques en apparence, jaillit une mobilité sans fin, une danse entre l'infiniment grand et l'infiniment petit.

"[...] un rêve où l'on se trouve à la fois assister de l'extérieur à toutes sortes d'évènements extraordinaires, et demeurer silencieux en plein centre, avec un moi raréfié dans le vide duquel tous sentiments brillent en bleu comme dans des tubes incandescents." Robert Musil, L'homme sans qualités

Voilà Mirò tel que tu m'apparais.

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