lundi 27 juin 2011

in der Früh @Munich

Je pensais m'être acclimatée, des choses simples de la vie, m'en orienter enfin ici. Trouver à la ville un jolie coeur, des allées chatoyantes, des éclairages intéressants, quelques singularités lui donnant un caractère certain, un atout sur ces paires, un attachement particulié de moi à elle. Et j'allais commencer à l'aimer, au delà de ce que j'avais de penchant pour Munich, du moins, d'un attrait l'égalant.
Sauf qu'il n'en fût rien. Ce court séjour aura remis les choses dans l'ordre de leur effectivité. Munich, aucune ville pour le moment ne peut te dépasser, tu m'as séduite en un temps que ces quelques jours m'ont remémoré, pour ne plus jamais oublié.


Car oui, j'avais oublié.


Oublié comme il était plaisant de trouver au bout d'une rue, sous une arcade marchande ou de côté dans un coin de rue commerçante un musicien, même plusieurs s'adonnant à leur passion, avec des instruments tout aussi classiques qu'exotiques dont les mélodies sont familières cependant que leur nom se dérobe à votre esprit. Sur fond de connu un inconnu persiste, une chose sue mais enfouie au fond de votre mémoire. Et son air trotte dans votre tête.


Oublié la présence indolente des baraques à fruit dans le dédalle du centre ville, qui offrent leurs fraîcheurs de saison, devançant vos envies, et toujours succulantes.


Oublié combien ces cinémas étaient théâtralement nichés, aux employés dell'arte, à la thématique tragique, à la sensibilité ex temporis.

Oublié ces locals aux charmes spécifiques, de la sconery britische fleur de lotus, à la littéraire maison salon de thé dont le trübe Apfelschorle et l'Elsässere Käsekuchen ont fait la renommée, au marchand de glace italienne réformée "des meilleurs du monde", au Schall and Rauch petit buffet pignon sur rue, à la haute Glockenspiel.


Oublié ces magasins tout en un qui vous permettent d'en faire 10 en 1. La mode de Paris récoltée pour vos ici, die Crème de la Crème (terme allemand!) qui offre un choix certes restreint mais réfléchi des DO hipster du moment sans devoir vadrouiller dans Paris en son long, son large et son travers (héhé) .


Oublié son oper open étudiant freundlich qui vous permet d'assister à hauteur d'une place de cinéma UGC à une splendide représentation dans un décor raffiné.


Oublié la charge artistique, un tout éclectique intemporel dans ces formes, toujours exceptionnel pour le fond.


Oublié l'écrasante immensité des colossaux bâtiments s'imposant de toute leur superbe, vous soumettant de leur regard méprisant. Et cependant d'une familiarité déconcertante. Rassurant, ce sont de grosses bêtètes pas bien méchantes.

Munich, je ne te connaissais pas
pas comme ça!


Et ce chien qui tient sa laisse (rose) lui-même.
Et cette poubelle débourdante de pelures de bananes (quelle tâche dans la rue proprète!).
Et ce porte-feuille (acheté) en peau d'anguille.
De nouveaux trésors encore et encore, d'une ville aux milles visages, à la hauteur des grandes capitales, tout en restant accessible à l'être bipède.





(sûrement, je me trompe. Quelqu'un d'extérieur (du, Externe ;-)), n'en percevrait rien. C'est un temps que j'aimais, un temps avec des gens que j'appréciais. Maintenant, c'est un grand tout éparpillé, un plus jamais)

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