dimanche 10 avril 2011

"Tanzt, tanzt...sonst wir sind verloren"

Pina. Simplement. L'intensité de gestes insignifiants. L'esthétique du quotidien: du théâtre dansé.
Mais d'où cette force tire t elle sa puissance? d'où ses gestes peuvent ils engendrés une telle vague émotionnelle à l'intérieur de l'âme? Comment se fait il que le ressentit soit si intense?

Le danseur pour rendre un mouvement, si anodin soit il, se doit non de le reproduit bêtement, mais de le vivre de l'intérieur, de le sentir. Or comment arriver à mimer toute la facticité de la chose sans en laisser paraître le doute du non être? Il faut se l'approprier par le vécu, renouer avec l'expérience empirique du passé. Marché un pied plat un pied pointe sans jambe de bois, pourquoi ne pas penser à soi essayant une paire de chaussures à talon chaussé du pied que la vendeuse a bien voulu vous donner à la recherche du miroir? La légèreté du corps, pourquoi ne pas penser aux algues se balançant au grès des courants? Ou bien enfant s'amusant dans une piscine à boule? Évidement chacun des danseurs aura son modèle, son expérience personnelle, le résultat se doit d'être identique mais le modèle de la pensée lui est unique. Et c'est magique: sans cela, l'intensité et la vibration de l'âme sont absence, avec tout est là, il n'y a plus rien à dire. Quelle marée de souvenir doit alors traverser l'âme du danseur! Quel débit d'images doit affluer dans sa tête! Par quel trajet de mémoire doit il passer! Que d'émotions refoulées doit il faire remonter! Si intense doit être l'état de son âme à un instant donné!
La magie de la danse au quotidien, Pina a réussi à magnifier le petit chose de la banalité.

Vollmond, Café Müler, Kontakthof et le sacre du printemps. Quatre pièces magistrales articulant le film entrecoupé par des bribes de témoignages des danseurs de sa troupe et, de quelques petites scènes écrites par elle, de eux à elle. Ce sont ces dernières qui sans doute ont le plus de cachet (caché).

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