mardi 1 mars 2011

Un été suédois

solo come un cane

Jamais la naïveté n'aura incarné avec autant de finesse le sens premier de sa signification. Naïveté, une grâce ingénue, une sensibilité à fleur de peau, caresse de souplesse.

Une envie de champs emplis de blé se balançant au gré du vent, de chaleur sur la peau, une odeur de soleil dans les vêtements, de robe à fleur et de chasse aux crapauds.

Puis il y a ce visage, rond, d'une blancheur immaculée parsemé de tâche de rousseur. Un parterre de coquelicots. Deux yeux apparaissent, noisettes de bleues, sourcils détachés, presque effacés. Enfin, les cheveux or vénitien, rideaux d'une âme timorée secrètement cachée. Tels des roseaux au bord de l'eau, ils protègent et trompent l'inconnu .

Les yeux regardent le monde, l'embrassent et l'étreignent. Il y a des sentiments, si puissants soient ils, qui ne pourront être cités, qui se contenteront juste d'être enveloppés, enveloppés par un regard, ce regard dont la force ardue les fixera, attachés par d'invisibles lianes. Petit à petit, celles-ci seront sollicitées, écorchées voir brisées de toutes les sottises de la vie.

Des bouts de papiers, bribes de souvenirs, d'envie, de désirs. Des punaises sur un tableau de liège les retiennent. Ils seront retirés, de gré ou de force. Après tout, ne sommes nous pas de simples sachets de thé qu'une eau bouillante viendra infuser?

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